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Page:Anatole France - M. Bergeret à Paris.djvu/21

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et morne dans les bras de Pauline, et il affectait de ne rien voir et de ne rien entendre. « Riquet, regarde-moi ! » Elle fit trois fois cette objurgation et la fit trois fois en vain. Après quoi, simulant une violente colère : « Stupide animal, disparais », et elle le jeta dans la malle, dont elle renversa le couvercle sur lui. À ce moment sa tante l’ayant appelée, elle sortit de la chambre, laissant Riquet dans la malle.

Il y éprouvait de vives inquiétudes. Il était à mille lieues de supposer qu’il avait été mis dans ce coffre par simple jeu et par badinage. Estimant que sa situation était déjà assez fâcheuse, il s’efforça de ne point l’aggraver par des démarches inconsidérées. Aussi demeura-t-il quelques instants immobile, sans souffler. Puis, ne se sentant plus menacé d’une nouvelle disgrâce, il jugea nécessaire d’explorer sa prison ténébreuse. Il tâta avec ses pattes les jupons et les chemises sur lesquels il avait été si