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Page:Anatole France - M. Bergeret à Paris.djvu/233

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sculptés les amours des nymphes et les métamorphoses des dieux. Et là, montrant une petite poche de son corsage :

— Elles sont là vos bagues, ma vieille Germaine. Venez les chercher. Tenez !… voilà, pour les prendre, les pincettes de Louis XIII.

Et elle faisait sonner sous le nez du musicien une paire d’énormes pincettes.

René Chartier, roulant des yeux farouches, jeta sa partition sur le piano et déclara qu’il rendait son rôle.

— Je ne crois pas non plus que les Luzancourt viennent, dit en soupirant la baronne à son fils.

— Tout n’est pas perdu. J’ai mon idée, dit le petit baron. Il faut savoir faire un sacrifice quand c’est utile. Ne dis rien à Lacrisse.

— Ne rien dire à Lacrisse !

— Rien de sérieux… Et laisse-moi faire. Il la quitta et s’approcha du groupe tumultueux des choristes. À la duchesse qui lui