Aller au contenu

Page:Anatole France - M. Bergeret à Paris.djvu/276

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

rappelaient le temps où Bonaparte à Paris, comme autrefois Tibère à Rome, restaurait les mœurs ; puis un autre canapé, moins étroit, en beauvais, avec des accotoirs de tapisserie ; puis une duchesse en trois parties, garnie de soie ; puis un petit sofa de bois, à la capucine, couvert de tapisserie de point à la turque ; puis un grand sofa de bois doré, couvert de velours cramoisi ciselé, avec son matelas pareil, provenant de mademoiselle Damours ; puis un vaste divan bas, mollement rembourré, en satin ponceau. Au delà il n’y avait plus qu’un amas chancelant de coussins moelleux, sur un divan oriental, très bas, qui, tout baigné d’une ombre rose, touchait à la chambre des Baudouin, à gauche.

Comme de la porte on embrassait d’un coup d’œil tous ces sièges, chaque visiteuse pouvait choisir celui qui convenait le mieux à son caractère moral et à l’état présent de son âme. Panneton, dès l’abord, observait