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Page:Anatole France - M. Bergeret à Paris.djvu/401

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— La trompe ! la trompe !

Chassons des Aigues dédaigna l’interruption :

— Qu’on émette de temps à autre un vœu, un pur vœu, tel que celui-ci :

« Mise en accusation des ministres… »

Le jeune de Cadde cria plus fort :

— La trompe ! La trompe !…

Chassons des Aigues essaya de lui faire entendre raison.

— Je ne suis pas opposé, en principe, à ce que nos amis sonnent l’hallali des parlementaires. Mais la trompe est, dans les assemblées, l’argument suprême des minorités. Il faut la réserver pour le Luxembourg et le Palais Bourbon. Je vous ferai remarquer, mon cher ami, qu’à l’Hôtel de Ville nous avons la majorité.

Cette considération ne toucha pas le jeune de Cadde, qui cria plus fort que devant :

— La trompe ! la trompe ! Savez-vous