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Page:Anatole France - M. Bergeret à Paris.djvu/77

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— Parce que tu as parlé, dit mademoiselle Bergeret. Il ne faut pas faire des récits en montant les escaliers.

— Après tout, dit M. Bergeret, c’est le sort commun des sages de vivre sous les toits. La science et la méditation sont, pour une grande part, renfermées dans des greniers. Et, à bien considérer les choses, il n’y a pas de galerie de marbre qui vaille une mansarde ornée de belles pensées.

— Cette pièce, dit mademoiselle Bergeret, n’est pas mansardée ; elle est éclairée par une belle fenêtre, et tu en feras ton cabinet de travail.

En entendant ces mots, M. Bergeret regarda ces quatre murs avec effarement, et il avait l’air d’un homme au bord d’un abîme.

— Qu’est-ce que tu as ? demanda sa sœur inquiète.

Mais il ne répondit pas. Cette petite pièce carrée, tendue de papier clair, lui apparais-