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Page:Anatole France - Poésies.djvu/96

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IDYLLES ET LÉGENDES


Et sur le marbre nu des bancs, tout seul, au centre,
Des mouvements égaux de son énorme ventre
Rythmant ses ronflements, dort un vieux Sénateur.

Le silence l’éveille, et, l’œil trouble, il s’écrie
D’un ton rauque, à travers l’horreur de la Curie :
« Je vote la couronne à César dictateur ! »