Aller au contenu

Page:Anatole France - Sur la pierre blanche.djvu/149

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

du fils d’Alcmène, au dénouement de ma tragédie d’Hercule sur l’Œta, qui se termine par ces vers :

0 toi, grand vainqueur des monstres et pacificateur du monde,
sois-nous propice. Regarde la terre, et, si quelque monstre d’une
forme nouvelle épouvante les hommes, détruis-le d’un coup de foudre.
Tu sauras mieux que ton père lancer le tonnerre.

» J’augure favorablement du règne prochain d’Hercule. Il montra dans sa vie terrestre une âme patiente et tendue vers de hautes pensées. Il terrassa les monstres. Quand la foudre armera son bras, il ne laissera pas un nouveau Caïus gouverner impunément l’Empire. La vertu, la simplicité antique, le courage, l’innocence et la paix régneront avec lui. Voilà mon oracle !

Et Gallion, s’étant levé, congédia ses amis en ces mots :

— Portez-vous bien et aimez-moi.