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Page:Anatole France - Sur la pierre blanche.djvu/17

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tole leurs façades plus jaunes et plus fangeuses que les eaux du Tibre. Vers leur gauche s’élève le Palatin flanqué de grandes arches rouges et couronné d’yeuses. Et sous leurs pieds, d’un mont à l’autre, entre les dalles de la voie Sacrée aussi étroite qu’une rue de village, sortent de terre des murs de brique et des bases de marbre, restes des édifices qui couvraient le Forum au temps de la force latine. Le trèfle, l’avoine et l’herbe des champs, que le vent a semés sur leur faîte abaissé, leur font un toit rustique où flamboie le coquelicot. Débris d’entablements écroulés, multitude de piliers et d’autels, enchevêtrement de degrés et d’enceintes : tout cela, non point petit, assurément, mais d’une grandeur contenue et pressée.

Sans doute Nicole Langelier relevait dans son esprit la foule des monuments autrefois resserrée dans cet espace illustre :

— Ces édifices, dit-il, de proportions