Unis d’Afrique. Il n’a pu dîner à onze heures. Aussi doit-il avoir faim.
J’avais faim. On me servit de petits morceaux découpés en carrés, qui n’étaient pas mauvais, mais dont je ne reconnus pas le goût. Il y avait sur la table toutes sortes de fromages. Morin me versa d’une bière légère, et m’avertit que j’en pouvais boire à ma soif, qu’elle ne contenait pas d’alcool.
— A la bonne heure, dis-je. Je vois que vous vous préoccupez des dangers de l’alcool.
— Ils n’existent plus guère, me répondit Morin. Oa a réussi à supprimer l’alcoolisme avant la fin de l’ère close. Sans cela, il aurait été impossible d’établir le nouveau régime. Un prolétariat alcoolique est incapable de s’émanciper.
— N’avez-vous pas aussi, demandai-je en goûtant un morceau bizarrement découpé, n’avez-vous pas perfectionné l’alimentation ?
— Camarade, répondit Perceval, tu veux