Mais elle s’en déclara l’alliée. Devenue socialiste, elle avait gardé son roi, ses lords et jusqu’aux perruques de ses juges. Le socialisme dominait alors en Océanie, en Chine, au Japon et dans une partie de la vaste République russe. L’Afrique noire, entrée dans la phase capitaliste, formait une confédération peu homogène. L’Union américaine avait renoncé depuis peu au militarisme mercantile. L’état du monde se trouvait donc favorable, en somme, aux libres développements des États-Unis d’Europe. Pourtant cette union, accueillie par un délire de joie, fut suivie d’un demi-siècle de troubles économiques et de misères sociales. Il n’y avait plus d’armées et presque plus de milices ; n’étant pas comprimés, les mouvements populaires n’éclataient pas avec violence. Mais l’inexpérience ou le mauvais vouloir des gouvernements locaux entretenait un désordre ruineux.
Cinquante ans après la constitution des É