Aller au contenu

Page:Andersen - Contes pour les enfants, trad. Caralp, 1848.djvu/82

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
76
ÉLISE.

ceux que l’on donne à la volaille. Plantez-le dans un pot à fleur, prenez-en bien soin et vous verrez ce qui arrivera. »

« Mille fois merci ! » dit la jeune femme. Et là-dessus elle s’en revint tout droit chez elle, et planta dans un pot à fleur le grain d’orge que lui avait donné la sorcière. Il y poussa tout aussitôt une grande et belle fleur ; mais les feuilles de cette fleur étaient toutes fermées : on eût pu croire que c’étaient autant de boutons.

« La magnifique fleur que voilà ! » dit la jeune femme en se penchant pour baiser ses pétales rouges et jaunes. À peine ses lèvres eurent-elles touché la fleur que celle-ci rendit un son sourd et entr’ouvrit son calice. Alors la jeune femme put voir que c’était une tulipe : et au milieu du calice, tout au fond, se trouvait une jolie petite fille. Elle n’avait guère plus d’un pouce de haut, et la jeune femme lui donna pour nom Élise.

Elle fit à ce petit être un berceau d’une coquille de noix, puis lui apprêta une feuille de violette pour matelas et une feuille de rose pour