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Page:André Lacroix - Saint-Marcellin.djvu/32

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à aucune « superstition ni idolastrie » ; que M. Chamier ira en cour défendre M. Agar, accusé de lèse-majesté ; que MM. Cuzin, Cresson et Guerin représenteront « à Mgr Desdiguières que les eglises de ceste province, — (en vue) de l’advancement du regne de Dieu et ruine de celui du diable, qui ne s’establit par aucun moyen plus fermement que par l’atheisme, — le supplient tres humblement de chasser de sa maison et de sa suite certains athées et profanes, et, entre autres, celui qui en est estimé le chef… »

Parmi les autres décisions, nous noteront celle qui octroie Josué Barbier à l’église de Saint-Marcellin pour pasteur, et Bocquin à celle de l’Albenc.

Selon M. Rochas, Josué Barbier était de Die. Pasteur à Quint, en 1603, il fut placé à Saint-Marcellin et y demeura sept ans. De 1613 à 1615, il exerça le ministère à Livron et devint membre du conseil privé et des assemblées politiques du culte réformé.

Puis, il abjura solennellement en pleine assemblée du clergé de France, qui lui fit toucher une pension annuelle de 600 livres, et publia, en 1618, la Ministrographie huguenote, où se trouve un chapitre fort curieux intitulé : Description sommaire et véritable de l’estat du sieur Barbier avant sa conversion.

Eustache Piedmont nous apprend que le temple de Saint-Marcellin, construit après l’édit de Nantes, était à l’un des faubourgs, « sous le Faucon, à quarante pas du chemin. »

Le même auteur mentionne une controverse publique tenue dans la même ville, en juin 1593, entre l’abbé de Saint-Antoine, Tholosain, et le ministre Caille, chez Mme d’Estables, femme d’un conseiller au Parlement de Grenoble (Louis du Vache), en présence du vibailli et de plusieurs notables, d’un parti et d’autre. Mme d’Estables « fit dispute de la realite du corps de J.-C. en la cène que Cailhe confessa, contre l’opinion de Calvin, qui dit

(1) Biographie du Dauphiné.