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Page:Andry - L’Orthopédie, tome II.djvu/100

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mité dont il s’agit, peut guérir, pourvû qu’elle ne soit pas trop ancienne. Ces deux cas sont 1o. celui où le mal vient de la mordacité d’une humeur acre qui se jette sur la partie ; 2o. celui où il vient d’habitude. Dans le premier cas, il faut employer des remedes internes, & des remedes externes. Les internes sont en grand nombre, il n’y en a pas un qui vaille ici, la confection d’hyacinthe. On en peut donner à la jeune personne pendant plusieurs jours, soir & matin, un demi-gros, ou un gros, soit seul, soit délayé dans un peu d’eau de pourpier distillée. Ce remede a cela de propre, qu’il adoucit considérablement l’acreté des sucs. Or dans l’occasion dont il s’agit, la principale vûë qu’on doit avoir, c’est d’adoucir la masse du sang, puisque le mal auquel on veut remedier, vient de l’acreté des sucs que fournit cette masse.

C’est une erreur populaire de croire que la confection d’hyacinthe échauffe ; elle ne renferme que des absorbans capables de calmer la chaleur étrangere, tels que sont, entre autres, les pierres précieuses dont cette confection est composée. Il est vrai qu’elle renferme aussi de la graine de kermes & de la myrrhe ; mais