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Page:Andry - L’Orthopédie, tome II.djvu/115

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res qui ne sçachent cela ; mais ce n’est pas assez qu’ils le sçachent, s’ils n’y font attention. Or ils n’y en font presque jamais ; c’est pourquoi on ne sçauroit trop les réveiller là-dessus.

Une autre faute des nourrices, c’est lorsque pour appaiser leurs enfans qui crient, elles leur présentent tout contre leurs yeux, une poupée, un hochet, un chapelet, un colier, & autres choses semblables qu’elles font voltiger, & qu’ils ne peuvent regarder de si près sans loucher.

Quand le Strabisme (c’est le nom qu’on donne à cette maladie), est tout nouveau, on y remédie facilement ; & quand il est invétéré, il ne céde à aucun reméde ; mais invétéré ou non, il faut toujours en entreprendre le traitement, parce qu’il y quelquefois des ressources dans la nature, qui ne peuvent être devinées par les plus experts.

La premiere chose à quoi il faut songer, c’est de ne laisser jamais les enfans regarder rien de trop près, ou trop de côté, ou qui soit situé trop directement au-dessus de leurs yeux.

Quelques-uns conseillent de donner à lire aux enfans louches, des écritures