par toutes sortes de personnes, rien n’est plus capable de leur applatir les joües, & outre cela d’y causer des boutons, & d’autres difformités semblables.
Vous souffrez tranquilement, peres & meres, que les premiers venus appliquent leurs lévres souvent très-mal propres, sur les joues tendres & délicates de vos enfans. C’est une grande imprudence de vôtre part, & qui est cause ordinairement, que leur visage devient plein de galles, de dartres, & d’autres malpropretés dangereuses[1]. Empêchez donc qu’on ne baise si librement vos enfans, & lorsque par ces baisers, ou par d’autres causes, leur visage aura contracté les malpropretés que nous venons de dire, gardez-vous d’employer aucun reméde qui puisse renvoyer au dedans, l’humeur qui les produit. Prenez plutôt le parti de ne rien faire, que de faire quelque chose de mal-à-propos ; un peu de petit lait tiede est tout ce que la prudence permet alors d’appliquer sur les joües.
- ↑ In facie quoque hoc alum erumpit, quandò nimirùm infantes frequentibus admodùm osculis ancillarum lambuntur, atque harum salivâ madent. Theod. Zuing. Theatr. Prax. Med.