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Page:Andry - L’Orthopédie, tome II.djvu/140

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grosse joufluë, sans exprimer par-là aucune difformité ; au lieu que lorsqu’on dit de quelqu’un qui s’enfle sans cesse les joües avec le soufle de sa bouche, que c’est un boursouflé, on fait entendre un véritable défaut.

Il est surprenant au reste, que ce défaut n’étant qu’une habitude, si peu de gens s’en corrigent ; mais c’est que passé un certain âge, l’habitude devient une seconde nature.

5o. Joüe plus grosse que l’autre.

Il y a des enfans qui naissent avec une joue plus grosse que l’autre. Cette difformité se dissipe quelquefois d’elle-même ; mais quelquefois aussi, elle dure toute la vie, si l’on ne songe promptement à y remédier ; le moyen de le faire, c’est sitôt que l’enfant est né, de lui étuver la joüe avec du vin chaud, dans lequel ayent boüilli des feuïlles de chardon benit, puis d’y appliquer une compresse trempée dans le même vin, & renouveller ce topique de quatre en quatre heures pendant quelques jours ; il faut avoir