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Page:Andry - L’Orthopédie, tome II.djvu/186

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le lui rendoit blanc, & le moindre mouvement de colere le lui rendoit tout noir[1]. Je sçai de jeunes personnes du sexe, à qui la même chose arrive qu’à ce Roy. Ainsi le meilleur conseil que j’aye à leur donner & à leurs semblables, c’est de ne jamais se mettre en colere. Je ne sçache pas de meilleur reméde que celui-là pour leur conserver le teint blanc lorsqu’elles l’ont tel ; mais ce reméde n’est pas facile à toutes, & en général, on peut dire de la plupart d’entre elles, ce qui est dit de la nation des Poëtes, sçavoir qu’il faut peu de chose pour les irriter. Genus irritabile vatum.

On blanchit les fleurs de Jacynthe bleuës, en les passant à la fumée du souphre ; elles deviennent par ce moyen, tout aussi blanches que si elles l’étoient naturellement.

Cette expérience que chacun peut faire, sembleroit persuader, qu’on pourroit par le même artifice, rendre blanc le teint brun ; mais ce n’est pas une chose à essayer, si ce n’est à l’égard des mains, qui, pour le remarquer en passant, se blanchissent de même, à la

  1. Histoire des Cherifs, deuxiéme partie.