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Page:Andry - L’Orthopédie, tome II.djvu/198

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toûjours le teint très-uni, & blanchir la peau, garantir & empêcher d’être marqué de la petite vérole, nous consentons que ledit Sieur, pour le bien public, la vende & distribuë, en connoissant la véritable composition, après en avoir fait toutes les épreuves stipulées dans ledit Mémoire qu’il donne au Public ; En foi de quoi nous avons signé ces présentes, que nous avons fait contresigner par notre Sécretaire ordinaire, & à icelle fait apposer le cachet de nos Armes. Fait à Paris au Château des Thuilleries, le Roy y étant, ce deuxiéme jour de Février mil sept cens vingt-deux. Signé, Dodart. Par M. le premier Médecin du Roy la Salle. »

Si cette prétenduë eau, qui, selon les promesses du Mémoire, empêche que le nombre des années, ne flétrisse le teint, & ne cause des rides, avoit été découverte du temps d’Horace, ce Poëte auroit, sans doute, épargné à la postérité, ces tristes vers :


Heu fugaces, Posthume, Posthume,
Labuntur anni, nec pietas moram
Rugis, & instanti senectæ
Adferet, indomitæque morti,