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Page:Andry - L’Orthopédie, tome II.djvu/204

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du teint, laquelle ne sçauroit subsister lorsque le sang circule avec peine. Deux précautions sont nécessaires quand on employe les frictions ; la premier, de n’y point recourir que les premieres voyes ne soient dégagées, c’est-à-dire, que l’estomac & les intestins ne soient suffisamment désemplis ; la seconde, lorsque la friction est faite, de vêtir aussitôt quelque camisole, ou quelque corset un peu juste, parce quel lorsqu’on est un peu serré, le sang circule plus aisément.

Bien des Dames, pour se procurer un teint frais, employent le secours des lavemens. Ce secours n’est pas inutile quand il est ménagé ; mais la plûpart en abusent, & à force de s’en servir, se rendent le teint pâle, livide & blaffard, ce qui est bien différent du beau teint. L’évacuation modérée des intestins contribuë à la libre circulation du sang, de laquelle dépend la fraîcheur du teint, ainsi que nous l’avons remarqué ; mais quand cette évacuation est excessive, & sur-tout qu’elle, procéde de la trop grande quantité de lavemens ; la peau du visage devient blême & livide, ce qui fait le teint blaffard. La raison de cela est que lorsqu’on prend trop