Page:Andry - L’Orthopédie, tome II.djvu/260

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je n’entreprendrai point de répondre, quoique ce ne fût peut-être pas une chose absolument impossible ; mon dessein n’est point ici de soutenir these. Je remarquerai en général, que tout mutisme qui vient d’une surabondance d’humidités, demande des remédes desséchans. Un célébre Médecin de la Ville d’Ulm, rapporte dans un excellent Traité qu’il a donné de la vertu des remédes tirés des poisons[1], qu’un de ses amis voyageant en France, se trouva attaqué d’une maladie qui lui ôta l’usage de la parole ; que comme il ne pouvoit s’exprimer, & qu’il faisoit signe qu’on lui donnât du tabac, on lui en mit aussi-tôt dans les narines, & qu’en même temps il rendit par le nez une grande quantité d’eau, & parla.

4o. Mutisme procédant de piqueure.

Il y a des cas où une legere piqueure est capable d’ôter l’usage de la parole ; on s’enfoncera, par m’égarde, dans le poulce de l’une ou de l’autre main, la pointe d’une épingle, d’une aiguille, ou de quelque autre chose de piquant. Il n’en faut pas davantage en certaines

  1. Friccius, de virtute venenerum medicâ.