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Page:Andry - L’Orthopédie, tome II.djvu/33

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Celle-là peut quelquefois se corriger, quoiqu’avec peine ; pourvû que venant avant le temps, comme elle fait, elle n’ait pas pour cause ce qui produisit la blancheur des cheveux de Thomas Platerus, dont nous venons de faire mention.

Quand les cheveux sont blancs dans la jeunesse, soit par toupéts ou autrement, il faut, pour leur rendre leur couleur naturelle, quoique la chose soit très difficile, les laver souvent avec une décoction de solanum, d’armoise, de persicaire, de chamœdris, de nicotiane, de verveine, de lavande, de thim, & de pouliot, ou avec une décoction de racine de cucurma, autrement dit souchet des Indes ; si ces décoctions ne changent pas absolument la couleur des cheveux, elles valent toûjours mieux que le peigne de plomb. Mais pour s’y bien prendre, il faut commencer d’abord par couper les cheveux le plus près de la peau que l’on peut, & laver alors la peau de la tête avec une des décoctions ci-dessus, afin que le remede pénetre plus à fond la racine des cheveux ; puis à mesure qu’ils croissent on a soin de les laver, ce qui se doit continuer nombre de semaines.