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Page:Andry - L’Orthopédie, tome II.djvu/333

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pour l’entretien de la santé, sont, dans toutes leurs circonstances, infiniment au dessus ce ceux qui se tirent des médicamens ; les médicamens sont rebutans, & l’exercice est agréable ; l’effet de ceux-là est incertain, & l’effet de l’exercice est toûjours immanquable ; ceux-là n’agissent pour l’ordinaire, que sur les parties fluides ; & encore, avant qu’ils aient pénétré jusques dans le sang, ils subissent tant d’altérations, que lorsqu’ils y arrivent, ils ont perdu presque toute leur vertu. Mais l’exercice porte son action tant sur les parties solides que sur les fluides, & agit immédiatement sur les unes & sur les autres. L’exercice, outre cela, est un secours toûjours prêt, & qu’on a, pour ainsi dire, sous sa main, toutes les fois que l’on veut ; de plus, ses effets salutaires s’étendent presque à tout : Est-il question, par exemple, de rendre une grossesse heureuse, & de faire qu’elle soit suivie d’un accouchement facile ? Qu’y a-t-il de plus efficace pour ce dessein, qu’une douce promenade ? Faut-il procurer le sommeil à un enfant qui a peine à dormir, ou appaiser des tranchées qui le tourmentent ? quel moyen plus prompt & plus infaillible en cette occasion, que de le bercer ? Cette sorte de mouvement est même si sain de sa nature, qu’il convient