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Page:Andry - L’Orthopédie, tome II.djvu/341

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Les Eaux Minérales que l’on boit pour la guérison de tant de maladies, ne réüssissent qu’à l’aide de l’exercice dont on accompagne leur usage ; cet exercice est la promenade, & on en tire de si grands secours en cette rencontre, qu’il y a souvent lieu de douter si cette promenade n’est point la principale cause, pour ne pas dire l’unique de la guérison qu’on attribue à ces Eaux.


IV.

La promenade dont nous parlons, est un exercice moderé, composé du mouvement alternatif des jambes & des pieds, par lequel on se transporte doucement & par recréation d’un lieu à un autre. A ce mouvement contribuent les articles des cuisses, conjointement avec ceux des jarrets, des talons & des orteüils ; ce qui le rend un des plus propres à mouvoir généralement tout le corps ; ces sortes de parties ne pouvant être agitées, que presque toutes les autres ne s’en ressentent : d’où il arrive que la promenade ne favorise pas seulement les fonctions des extrêmités, mais qu’elle aide à cracher, qu’elle fortifie l’estomac, qu’elle empêche les alimens de s’y aigrir, qu’elle détourne les eaux qui ont coûtume d’accabler la tête, qu’elle détache le sable des