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Page:Andry - L’Orthopédie, tome II.djvu/44

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(car, comme nous l’avons remarqué plus haut, c’est une véritable plante) cette plante dis-je, ne prenant plus de nourriture, se desséche faute d’aliment, & tombe.

Il vient quelquefois au-dessus du front, quoique le cas soit rare, une éminence, ou élévation longue dure, ronde & pointuë, qui ressemble à une corne. Cette difformité commence quelquefois dès l’âge de sept ans, comme celle d’un paysan dont parle Mezeray, & dont voici l’histoire dans les mêmes termes qu’il la raconte.

« Au Pays du Maine, en l’année 1599. il se trouva un paysan, nommé François Troüillu, âge de trente-cinq ans, qui avoit une corne à la tête, laquelle avoit percé dès l’âge de sept ans. Elle étoit faite à peu près comme celle d’un Bélier ; hormis que les rayes n’étoient pas spirales, mais droites, & qu’elle se rabatoit en dedans, comme pour rentrer dans le crâne… Il s’étoit retiré dans les bois, pour cacher cette difformité monstrueuse, & y travailloit aux Charbonnieres.

» Un jour que le Maréchal de Lavardin alloit à la chasse, ses gens