Aller au contenu

Page:Andry - L’Orthopédie, tome II.djvu/62

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

férens jours ; & quoiqu’il n’y ait rien à raser, puisqu’il n’y a pas de poil, ne pas laisser cependant de passer le rasoir, tout comme s’il y en avoit. Cette action du rasoir rappelle le suc nourricier du sourcil, ranime la racine des poils, & élargit la cavité trop étroite, où cette racine se trouve resserrée, laquelle cavité faute d’un diamètre suffisant, empêche la racine dont il s’agit de pousser, & l’étouffe. Ce que je dis, suppose que cette racine, existe véritablement ; car s’il n’y en a du tout point il ne faut pas s’attendre que le mouvement du rasoir en fasse naître aucune.

11o. Arc des sourcils trop élevé.

Nous avons dit, en onziéme lieu, que l’arc des sourcils ne doit être que médiocrement élevé quand il l’est trop, il donne un air hardi, qui ne sied pas à tout le monde, sur-tout-au sexe. Mais comment le réduire à la médiocrité ? la chose est difficile. Le rasoir sembleroit favorable à ce dessein ; mais il s’en faut de beaucoup qu’il le soit. Car si l’on s’avise de raser quelque chose du haut du sourcil, on ôte à ce haut sa proportion,