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Page:Andry - L’Orthopédie, tome II.djvu/66

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de la tête, & le poil des aisselles, est une humeur aqueuse, huileuse, un peu salée, & amere. Qu’elle soit aqueuse & huileuse, on le voit par l’humidité & par la graisse des calotes qui ont resté quelque temps sur la tête, & par celle des linges qui ont resté aussi quelque temps sous les aisselles. Qu’elle soit salée & amere, on le reconnoît par la saveur qu’elle a. Or, c’est cette humeur qui, dans tous les endroits où il y a des poils, nourrit ces poils, & les entretient suivant la longueur qui leur est fixée par la nature.

Ainsi, pour préparer quelque chose qui soit analogue à cette humeur, & avec quoi on puisse frotter l’endroit où le sourcil manque, il faut recourir à la composition suivante, qui se doit renouveller tous les jours pendant trois mois qu’on en doit user ; huile de miel, huile d’absynthe & huile d’amandes ameres, de chacune deux goûtes ; urine de la personne, trois goûtes ; mêler le tout ensemble, & le faire tiédir ; puis en frotter l’endroit, plusieurs fois le jour, pendant trois mois & plus, jusqu’à ce que les poils du sourcil commencent à percer ; & quand ils perceront, continuer plus soigneusement encore, à frot-