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Page:Andry - L’Orthopédie, tome II.djvu/72

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totalement coupé, en sorte qu’il ne tienne plus à rien, puisse reprendre vie, étant ainsi présenté à sa place ; c’est ce que le même Auteur regarde, avec raison, comme une fable. Il rapporte, à cette occasion l’Histoire suivante. « On raconte, dit-il, que des voleurs ayant la nuit, attaqué des passans, un de ces brigands reçut sur le nez, un coup qui lui abbatit entièrement cette partie, & qu’étant allé pour se faire panser, le Chirurgien demanda le bout de nez pour le recoudre ; que ses camarades sortirent aussi-tôt, & allèrent couper le nez à un malheureux qu’ils rencontrerent en chemin, & qu’ayant apporté ce nez au Chirurgien, il en fit la suture, par le moyen de laquelle, cette partie fut antée, & prit sur ce qui restoit du nez du voleur, comme auroit fait une greffe à un arbre. »

Notre Auteur traite de chimere cette Histoire, & en rapporte une autre à laquelle il ne fait pas plus de grace.

« On raconte, ajoute-t-il, qu’un Chirurgien fit une incision au bras d’un homme qui venoit d’avoir le nez coupé, qu’il lui mit l’endroit saigneux du nez, dans l’incision ;