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Page:Andry - L’Orthopédie, tome II.djvu/77

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avoir un trop petit) que s’il veut venir pour s’en faire mettre un, il s’en retournera avec un des plus grands qu’il puisse souhaiter ; ce qui semble faire entendre qu’il s’en retournera avec un pied de nez, pour dire qu’il sera bien trompé dans son espérance[1].

Calentio, à ce que disent les Historiens, avoit beaucoup d’esprit, il s’étoit acquis par cet endroit, une grande réputation. Ainsi sa Lettre a tout l’air d’une raillerie qu’il a voulu faire du prétendu réparateur de nez, le sieur Branca Sicilien. Ce Poëte, de la maniere dont en parle l’Histoire, n’étoit pas homme à s’en laisser imposer, & on ne lui a jamais reproché d’autre vice qu’un trop grand penchant à l’amour, vice qui le rendit malheureux, & fut un obstacle à sa fortune, comme il le déclare lui-même par ces Vers, qu’il ordonna en mourant, qu’ils fussent gravés sur son Tombeau, afin de

  1. Orpiane, si tibi nasum restitui vis, ad me veni. Profectò res est apud homines mira. Branca Siculus, ingenio vir egregio, didicit nares inserero quas vel de brachio reficit, vel de servis mutuatas impingit. Hoc ubi vidi, decrevi ad te scribere, nihil existimans charius esse posse. Quod si veneris, scito te domum grandi quantumvis naso rediturum. Vola.