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Page:Andry - L’Orthopédie, tome II.djvu/81

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3o. Nez de travers.

Les nez de travers viennent, pour la plûpart, de la négligence des nourrices & des sévereuses, qui en mouchant leurs enfans, ou leur essuyant les yeux, leur poussent le nez plus d’un côcé que de l’autre. Lorsque le nez est ainsi de travers, il n’y a pas non plus, d’autre remède à cette difformité, que le secours des doigts ; mais il faut pour que ce secours réüssisse, que l’enfant soit très-jeune, faute de quoi toutes les tentatives seront inutiles, pour ne pas dire dangereuses ; car le secours dont il s’agit consistant à repousser le nez, du côté opposé à celui d’où il paroît s’éloigner, il est visible que si tout le corps du nez n’obéït pas aisément, comme il obéït dans le temps de l’enfance, on court risque de meurtrir l’endroit que l’on pousse, ou de le rendre plus étroit qu’il ne faut, au lieu que lorsque tout le corps du nez obéït, ce qui arrive dans le temps de l’enfance, on ne court point ce risque ; parce qu’en poussant un côté du nez, l’autre céde en même temps.