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Page:Andry - Réflexions sur l’usage présent de la langue française.djvu/1092

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expression peu polie, & assez digne d’un homme qui aime mieux dire se donner au diable, que de dire se tourmenter, se donner de la peine : falloit-il se donner au diable, dit-il, pour traduire ce passage de la sorte[1]. Un Ecrivain poli auroit dit : falloit-il beaucoup se tourmenter pour, &c.


Secourt.

L’Auteur dont je viens de parler, demande si secourt est un mot qui se dise[2] ; mais comment peut-on ignorer que le verbe secourir fait à la troisiéme personne, il secourt, comme : courir, recourir, parcourir, accourir, font : il court, il recourt, il accourt, il parcourt, comme : il parcourt la France. Le Sage recourt à Dieu dans ses besoins. Celui-là n’aime pas son prochain parfaitement qui ne le secourt pas dans le besoin[3].

  1. P. 101.
  2. P. 232.
  3. La maniere de bien vivre, &c.