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Page:Andry - Réflexions sur l’usage présent de la langue française.djvu/1117

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si cela étoit, pour affliger des gens qui ne luy ont jamais rien fait ! Qui se defieroit d’un artifice si malicieux & si plausible ? Mais à Dieu ne plaise que je le juge sur les apparences[1], & que je luy attribuë des intentions criminelles, tandis qu’il en peut avoir d’innocentes.

Il faut sçavoir qu’il ne s’agit là que de bagatelles de Grammaire, & que cette justice qu’il dit que je rends au merite, ne regarde du tout que le langage : ainsi on peut voir comme les mots d’horrible détour, d’affliger, d’intentions criminelles, &c. conviennent dans l’occasion où il les employe ; Mais tout cela se suit : & quand on croit qu’il y a du scandale à découvrir les fautes qu’un Auteur a faites contre la Langue, on peut bien croire que celuy qu’on en reprend a lieu de s’en affliger. Pour moy je pen-

  1. P. 156.