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Page:Andry - Réflexions sur l’usage présent de la langue française.djvu/1176

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est de rapporter un mot dans un Dictionnaire, où l’on se propose de tout mettre, & autre chose de l’approuver.



Rien.


L’Auteur des Remarques nouvelles pretend que c’est une regle juste, qu’il faut mettre l’article de quand un verbe précede Rien, mais il se trompe. Je conviens qu’il faut dire, je n’ay rien de si cher que vôtre amitié, & non je n’ay rien si cher, qui seroit un langage barbare ; mais il ne s’ensuit pas qu’on doive dire, je n’ay rien de tant à cœur que cela, pour dire : je n’ay rien tant à cœur. Le de aprés rien seroit une faute en cét endroit. Nôtre Auteur est sujet à donner pour bonnes, de tres-mauvaises regles.