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Page:Andry - Réflexions sur l’usage présent de la langue française.djvu/164

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si dans ces sortes de propositions particulieres, le nom n’est pas au nominatif ou à l’accusatif, il faut toûjours mettre, de, quoyque l’adjectif soit aprés le substantif, comme : je l’ay appris de personnes tres-sages qui me l’ont dit. Cela s’entend, pourveu que le verbe ne demande point d’article ny de préposition ; car on dit fort bien, j’ay oüy dire cela à des personnes tres-sages.


De, aprés les noms de nombre.

Il y a des occasions où aprés les noms de nombre il faut ajoûter, de. Par exemple, qui diroit, il y en eust cent tuez, ne parleroit pas exactement ; il faut dire, il y en eust cent de tuez. Cét exemple en peut faire entendre plusieurs autres.


De, aprés tascher.

De se met plus ordinairement que à, aprés ce verbe ; je tascheray d’entrer, mieux que à entrer.