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Page:Andry - Réflexions sur l’usage présent de la langue française.djvu/325

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Comment souffrir enfin que le Tasse dans sa Jérusalemme liberata ait mêlé Pluton & Alecto avec Saint Michel & l’Archange Gabriël ? Ce sont des défauts qu’on ne doit excuser en aucune Langue, à moins que de renoncer aux lumiéres de la raison & du bon sens. Je remarque encore qu’on se sert souvent du mot de Fortune, au lieu de celuy de Providence, ce qui ne doit pas s’excuser dans les ouvrages Chrestiens, & je trouve le sentiment du P. Bouhours fort raisonnable, quand il dit qu’un sermon ne souffre pas des pensées qui ne peuvent avoir qu’un sens payen, telles que seroient celles-cy, la fortune se plaist à renverser ceux qu’elle a élevez ; la fortune traverse souvent les Grands de la terre[1].


Meurtrir, tuer.

Ce mot a vieilly. M. de Vaugelas s’en sert, mais il est en cela

  1. Maniére de bien penser dans les ouvrages d’esprit.