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Page:Andry - Réflexions sur l’usage présent de la langue française.djvu/496

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comme nourritūre, confitūre, ceintūre, murmūre, brulūre, dorūre, bordūre, parūre, &c.


Devant l’S.

L’U est un peu long devant l’S, suivie d’une voyelle : refūser, amūser, accūser, ūser ; devant les deux SS il est bref dans les noms, comme aumŭsse, & long dans les verbes, comme crūsse, courūsse, voulūsse ; devant l’S muette & le T il est long, comme flūste, būsche ; quand l’S se prononce l’U est bref, bŭste, robŭste, brŭsque, brŭsquer, &c.


Devant le T.

L’U est bref devant le T, comme bŭte, bŭter, hŭtte, brŭte, brŭtal.

Il est facile de voir par ces petites observations, combien la quantité Françoise est éloignée de la Latine. Je ne m’estonne pas que ceux qui ont essaïé de faire des Vers à la mesure des Latins, l’ayent tenté en vain ;