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Page:Andry - Réflexions sur l’usage présent de la langue française.djvu/503

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peyons, & non, pa-yer, pa-yons.


De la prononciation
de la diphtongue oi.

Cette diphtongue a deux sons différens, tantost on y prononce l’O comme un O, ainsi que dans bois, voix, choix, tantost on l’y prononce comme un a, ainsi que dans connoître, paroître ; car on dit, connaître, paraître ; c’est ce qui fait qu’on est en peine sur certains mots ou cette syllabe se rencontre ; par exemple, on ne sçait souvent s’il faut prononcer les Français, ou les François ; l’on prononce ordinairement Français, les Français, la Langue Française, comme estant plus doux. Il n’en est pas de mesme du mot de croire, craire, ne seroit pas tout-à-fait bien, sur tout dans un discours public. Je dis le mesme de froid & d’estroit, dans la conversation on prononce frait, estrait ; mais en public, il est mieux de pro-