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Page:Andry - Réflexions sur l’usage présent de la langue française.djvu/57

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vains. C’est pour cela que tantost ils se servoient de tous les alléchemens des voluptez les plus infames, pour les gagner, & que tantost ils les mattoient par des supplices[1].


Aller, venir.

Aller se dit du lieu où l’on est à celuy où l’on n’est pas, comme : J’iray ce soir chez vous ; venir se dit du lieu où l’on n’est pas à celuy où l’on est, comme, je viendray icy au plutost ; il se dit aussi quelquefois du lieu où l’on est à celuy où l’on n’est pas. Mais M. Ménage s’est trompé de dire dans ses Remarques que ce n’est que lorsqu’on est sur le point de quitter le lieu où l’on est. J’avouë que si je partois de Paris pour aller à Lyon, je pourrois fort bien dire, voulez-vous venir avec moy à Lyon ? Mais cela n’empesche pas que je ne puisse dire aussi, J’iray dans un an à Rome, voulez-vous venir avec moy ? Quand on parle du lieu où l’on

  1. Traduction des œuvres de Saint Cyprien. Préface.