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Page:Andry - Réflexions sur l’usage présent de la langue française.djvu/697

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ceux qui nous importunent.

Ne peut-on pas quelquefois raconter de petites histoires plaisantes pour réveiller une conversation.

Ces demandes sont puériles, il falloit y donner un tour libre qui ne leur laissassent pas l’air de demandes ; & pour cela il n’y avoit qu’à les rendre indirectes ; en disant, par exemple : Je douterois qu’il fut bienseant à un honneste-homme de faire le rôlle de plaisant.

Il y a des plaisanteries de mille sortes, mais je crois qu’elles ne sont pas toutes des modelles.

Je ne sçay si je me trompe, mais il me semble que ce n’est guéres plaisanter à propos que de le faire dans les revers qui nous arrivent.

On ne sçait souvent comment en user avec ceux qui nous importunent.

Rien, ce me semble, n’est plus capable de réveiller une conversation que de petites histoires plaisantes dites à propos.