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Page:Andry - Réflexions sur l’usage présent de la langue française.djvu/796

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troupes dans la confiance de la victoire fondre sans ordre sur les ennemis, ne suivre que leur premiere fureur & se mêler de telle sorte avec les ennemis, qu’à peine pouvoit-on les reconnoître. Selon ce Puriste, il ne faudra plus dire la crainte du mal, l’amour du prochain, la frayeur de la mort, &c. mais la crainte qu’on a du mal, l’amour qu’on a pour le prochain, la frayeur qu’on a de la mort.

Monsieur de Vaugelas dit dans son Quinte-curce, il leur representoit qu’aprés avoir couru tant de Païs & de hazards dans l’esperance de la victoire, ils n’avoient plus que ce seul peril à essuyer. Nôtre Auteur ne trouvera pas apparemment cette Phrase bonne ; selon lui, il faudra dire : aprés avoir couru tant de Païs & de hazards dans l’esperance qu’ils avoient de rem-