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Page:Andry - Réflexions sur l’usage présent de la langue française.djvu/99

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Il ne voulut jamais mettre barboter, pour, s’humecter, quoy que le Cardinal le luy conseillast, & il s’en défendit, parce qu’il trouvoit ce mot trop bas.


Beneficence.

Ce mot exprime ce qu’on ne sçauroit dire autrement sans le secours de plusieurs paroles ; & bien des personnes s’en servent. M. Chardin dans son Epistre au Roy, qu’il a mise à la teste du Journal de son Voyage en Perse, dit : Cette union parfaite vous a fait prendre part à tous les actes de sa bénéficence royale. Cette expression a plû à mille gens.


Benie, benite.

M. de Vaugelas se trompe, quand il dit dans ses Remarques, qu’il faut dire à la Vierge, tu es benite entre toutes les femmes, il est certain qu’il faut dire benie, & voicy la régle qu’on doit suivre. Ce mot a deux sens, ou il signifie la bénédiction de l’Eglise sur