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Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome I.djvu/142

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donnant une tête très-dure, armée de deux coquilles pointues par le bout comme le fer d’un villebrequin de Menuisier, & garnies chacune d’un croc, par le moyen de quoi ils s’attachent aux planches & les percent. Ces coquilles, selon la remarque de M. Deslandes, Commissaire[1] & Controlleur de la Marine, lequel a examiné plusieurs de ces Vers, ont le double avantage de pouvoir jouer séparément & différemment l’une de l’autre. Tout le travail du Ver, tout ce qui peut lui procurer & le logement & la nourriture, dépend de ces deux coquilles, & de la manière dont elles se meuvent, si par hazard leurs pointes viennent à s’émousser, le Ver meurt, parce qu’il ne peut plus se creuser de logement faute d’outils convenables, ni se préparer une nouvelle nourriture[2].

Il y a une autre espéce de Vers qui rongent le bois des vaisseaux ; ceux-là ont une infinité de

  1. Recueil de différens Traités de Physique.
  2. Ibidem.