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Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome I.djvu/163

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qu’ils sont comme les plus gros de ceux que produisent les chairs pourries[1].

Au reste, ce n’est pas seulement dans les Mineraux, dans les Végétaux, & dans les Animaux qu’il y a des Vers. L’air en est encore tout rempli, comme nous l’avons remarqué plus haut. Je ne sçaurois être cependant de l’opinion d’un Auteur moderne, qui croit que ces feux qu’on voit quelquefois voltiger dans l’air pendant la nuit, & qu’on appelle Feux follets, ne sont que de petits Vers luisans attroupés, lesquels ont des aîles, & volent autour des Passans[2]. Cet Auteur croit aussi que le bois pourri qui brille la nuit, n’est lumineux que parce qu’il renferme plusieurs petits phosphores vivans, qui lui ont été fournis par l’air.

  1. Vermes cervi omnes continent i capite vivos, qui nasci solent sub linguâ, in concavo, circiter vertebram quâ cervici innectitur caput, magnitudine haud minores iis, quos maximos carnes putres ediderint. Gigni universi atque contigui solent numero adeò circiter viginti. Mathiol. Comment. in Libr. secundum Dioscoridis. Cap. LIII. p. 290. l. 11.
  2. Christ. Francisc. Paulini Disquisitio curiosa, an mors naturalis plerumque sit substantia Verminosa ?