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Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome I.djvu/188

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M. Vrayet Médecin d’Abbeville, dont nous rapporterons cy-après deux lettres au sujet des Vers sanguins, me mande dans la derniere, qui est du 31. Juillet de l’année 1736. avoir tiré il y a vingt ans du grand angle de l’œil d’un enfant de six mois, un Ver strongle, c’est-à-dire, long & rond, qu’il mit aussi-tôt dans de l’esprit de vin, & qu’il y a conservé plus de six ans. Ce Ver, dit-il, étoit de la longueur du doigt, de la grosseur d’une plume de Pigeon, & venoit certainement des premières voyes. Cette réfléxion de M. Vrayet, que ce Ver venoit des premières voyes, c’est-à-dire, des intestins, est un point à examiner. On voit bien quelquefois des Vers sortir par le nez après y être montés des intestins ; le passage de communication qui va du gosier au nez, rend la chose facile à comprendre ; mais qu’un Ver remonté des intestins dans la bouche, puisse de là passer aux yeux, c’est ce qu’on ne comprend pas de même, les embouchures du canal nazal & du sac la-