Aller au contenu

Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome I.djvu/191

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

un Ver dans le tympan de l’oreille d’une fille de trois ans, mais avec des circonstances qui rendent le fait assez singulier. Voici sa lettre.

« Vous avez souhaité que je vous communiquasse l’Observation que j’ai faite autrefois d’un Ver dans le cadavre d’une fille de trois ans, voici ce que c’est. En 1716. au mois d’Octobre, comme je faisois l’anatomie de la tête de cette enfant, je trouvai au haut du pharynx, derriere la luette, un Ver long & rond comme les Vers ordinaires des intestins, lequel avoit une de les extrémités dans le pharyng même, & s’étoit glissé dans la trompe d’Eustachius, jusques dans la cavité du tympan, où l’autre extrémité étoit engagée entre les osselets de l’ouie. Je ne doute point, Monsieur, que ce Ver ne vînt des intestins, & ne fût monté par l’œsophage. Il avoit environ cinq pouces de long, & l’épaisseur d’une petite plume à écrire. Ce que j’ai trouvé de singulier, c’est qu’ayant ce volume, il ait pu s’engager dans un passage si