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Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome I.djvu/262

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du temps de leur grossesse, parce qu’elles ne la comptent jamais que du jour auquel elles croyent avoir conçu. Il n’est pas même impossible que ces Vers demeurent plusieurs semaines dans la matrice avant qu’il en entre un dans l’œuf, car ils ne meurent pas si-tôt. Or, il peut arriver de-là qu’une femme, dont le mari sera mort peu de temps après, le jour où elle aura conçu de lui, n’accouchera néanmoins que le onziéme ou le douziéme mois, & quelquefois même que le treiziéme ; parce que le Ver ne sera entré dans l’œuf qu’un mois, que deux mois, & peut-être que trois mois après la conception. J’avoue que le cas est difficile ; 1o. parce que le nombre de ces Vers Spermatiques paroît trop grand pour qu’il se puisse passer un si long-temps sans qu’il en entre quelqu’un dans l’œuf ; 2o. parce qu’il ne peut guère arriver que ces Vers vivent un si grand nombre de jours dans la seule matrice ; mais la chose pour être difficile, ne paroît pas impossible. Aussi a-t-on vu quelquefois de ces sor-