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Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome I.djvu/465

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voir sa famille qui demeure dans ce lieu-là.

» Pendant les deux premiers jours que je fus chez eux, j’eus encore quelques légères atteintes de mes vapeurs, telles que celles que j’avois eues avant de partir d’Alais & qui m’avoient pris une fois, disant la Grand’Messe dans notre Cathédrale, & une autre fois en prêchant. Mais le troisième jour au soir, je fus attaqué violemment au sortir du réfectoire, & deux de ces Messieurs me reconduisirent avec peine, à ma chambre, en me tenant sous les bras. J’envoyai quérir mon Médecin qui n’étoit qu’à deux pas ; & il me dit qu’il falloit absolument me purger. Il me fit lui-même une médecine avec sené, rhubarbe, manne, fleurs de pêcher, absynthe, & quelques grains de jalap. Cette médecine que je pris le lendemain matin après toutes les inquiétudes & les agitations de la nuit, me mena quinze ou seize fois, jusqu’à onze heures du matin. Le Médecin vint alors, je me