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Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome I.djvu/478

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Vers mouroient alors de faim ; & pourquoi mouroient-ils de faim ? c’est que, dit l’Auteur, les personnes qui survivent à la peste, n’y survivent que parce qu’elles n’ont pas en elles, l’aliment qui convient aux Vers pestilentiels[1] : notre Auteur conclud de toutes ces belles raisons, que la peste a les Vers pour cause. Nous avons dit dans le huitième Journal de 1722. que nous laissions aux Lecteurs à juger d’une telle conclusion, nous repetons ici la même chose.

Le second Auteur que nous avons cité, est M. Goiffon, célèbre Médecin de Lyon ; il prétend tout de même, que ce qui fait la peste sont de petits Vermisseaux invisibles qui voltigent dans l’air, & qui s’insinuent dans nos corps. Il regarde comme contraire à la raison & à l’expérience, toutes les autres opinions sur ce sujet.

La multiplication de la peste, dit-il, sa durée, sa réproduction,

  1. Homines autem qui à peste liberi supersunt, aptum alimentum Vermiculis pestilentibus suppeditare non possunt.