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Page:Anet et Muhammad - Les 144 Quatrains d’Omar Khayyam, 1920.djvu/15

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mêmes mots khoch bâch, « sois heureux ». Nicolas traduit une fois « sois dans l’allégresse », la seconde fois « sois joyeux », la troisième « livre-toi au plaisir » et ne sent pas la force que donne au quatrain la répétition à chaque fin de vers de ce « sois heureux » qui est la traduction exacte de khoch bâch. On ne peut perdre son temps à multiplier les exemples de la gaucherie de ce Nicolas. Il a le génie de l’impropriété et de la périphrase inutile. J’en citerai seulement une preuve encore pour ne pas fatiguer les gens de goût.

Un quatrain de Khayyam (82) dit :


Personne n’a pu atteindre au visage du bien-aimé — avant d’avoir eu mille épines enfoncées dans sa chair. — Regarde le peigne : il a fallu découper le bois en cent morceaux — pour qu’il puisse caresser la chevelure d’un adolescent.