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Page:Anglas de Praviel - Scènes d’un naufrage ou La Méduse.djvu/121

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lui présenté à Son Excellence, qui ne parut cependant pas satisfaite, parce que cette pièce, tout en lui prouvant que ce n’était pas M. Savigny qui avait rendue publique l’histoire de ses aventures, n’apprenait nullement par quelle voie le manuscrit avait pu être connu du rédacteur.[1]

« Un des chefs du ministère lui ayant laissé entrevoir l’opinion de Son Excellence, qui trouvait insuffisante cette justification, M. Savigny eut recours de nouveau au rédacteur du même journal, qui ne refusa pas de lui délivrer un second certificat ; et il était ainsi conçu :

« Je certifie que ce n’est point de M. Savigny que je tiens les détails insérés sur la feuille du 13 septembre, mais bien du ministre de la police. »

» Après cette nouvelle preuve, on ne douta plus que M. Savigny ne fut l’auteur d’une indiscrétion ; et on lui dit qu’il pouvait se rendre dans son port.

« Il quitta donc la capitale, après avoir éprouvé bien des contrariétés par la publication de ses malheurs.

« Les Anglais traduisirent les détails donnés par le Journal du 13 septembre, et les insérèrent dans une de leurs Gazettes, qui parvint au Sénégal.

  1. Maintenant Son Excellence n’ignorera plus les noms de ceux qui l’ont, par ce petit tour d’adresse, arrachée du ministère