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Page:Anicet, Ponson du Terrail, Blum - Rocambole-IA.djvu/18

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ACTE PREMIER


PREMIER TABLEAU


Le petit jardinet d’une maison à Belleville. — À droite, un corps de logis composé d’un rez-de-chaussée et d’un premier étage. — À gauche, corps de logis semblable, mais avançant davantage sur le théâtre, de façon à laisser voir au public l’intérieur du rez-de-chaussée au moyen de la fenêtre ouverte. — Chaises de jardin adossées au corps de logis de gauche. — Au fond, petit mur surmonté d’un treillage garni de plantes grimpantes. — L’entrée est supposée à la cantonade, à droite.


Scène PREMIÈRE

CERISE, MADAME FIPPART.
Au lever du rideau, Cerise est assise et compte de l’argent.
CERISE.

Vingt-sept, vingt-huit, vingt-neuf, et les vingt francs que je viens de recevoir du magasin, ça fait bien trente pièces d’or. Total, six cents francs !

MADAME FIPPART, qui est entrée par le fond et s’est arrêtée pour regarder Cerise compter.

Eh bien, Cerise… qu’est-ce que tu fais donc là ?

CERISE, cachant vivement « on argent.

Ma tante !… je fais le compte de ce que j’ai gagné cette semaine.

MADAME FIPPART.

Ah ! tu as été au magasin toucher ton argent. Que fais-tu donc de ce que tu gagnes, petite ? Tu regardes à l’acheter une robe, un bonnet ; c’est bien d’être économe, mais (riant) il ne faut pas être avare.